Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La mondialisation est-elle l'extension du capitalisme ?

18 avril 2012

« Actionnaires de tous les pays, unissez-vous…! »

 

Source : http://cafemusique.wordpress.com/2010/11/26/la-mondialisation-expliquee-a-mes-enfants/

Résumé : Par cette caricature on voit peut voir que les entreprises privés veullent avoir la main mise sur les commerce mondiaux et avec ce badge sur le quel on peut lire "I love OMC" (OMC: organisation mondial du commerce) que c'est bien la politique capitaliste qui ets pronné

Publicité
Publicité
18 avril 2012

Marinaleda, un îlot d’anticapitalisme :

En Andalousie, le maire et les habitants d’une petite ville ont décidé d’appliquer une politique anticapitaliste. Cet article a été publié pour la première fois dans le quotidien espagnol El Mundo.

Si Marx était vivant, il irait vivre à Marinaleda, une petite ville andalouse des environs de Séville, qui n’a pas été touchée par la crise et dont le maire, Juan Manuel Sanchez Gordillo, est réélu sans discontinuer depuis trente ans.

Pour obtenir un tel résultat, l’édile a commencé par l’essentiel : le droit au logement, au travail, à la santé et à l’éducation. « Il nous a fallu trente ans pour en arriver là. Pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que ce sont nos solutions qui marchent. La spéculation immobilière, elle, ne pouvait rien donner de bon. C’est la cupidité qui a plongé le monde dans la crise. Les gens sont surpris lorsqu’ils voient qu’ici, il n’y a presque pas de chômeurs et que tout le monde a sa propre maison. Mais c’est pourtant ça qui est normal. Ce qui n’a pas de sens, c’est ce qui se fait ailleurs. Et qu’on ne vienne pas me dire que notre expérience n’est pas transposable : n’importe quelle ville peut faire la même chose si elle le souhaite. »

Marinaleda est d’ailleurs devenue à la mode : le New York Times, qui cherchait à démontrer comment certaines recettes marxistes peuvent fonctionner, lui a consacré un reportage.


L’aventure a commencé il y a trente ans, quand les habitants ont décidé d’appliquer à la lettre le slogan « la terre appartient à ceux qui l’exploitent » et de confisquer 1 200 hectares en friche appartenant au duc de l’Infantado, un coup de force qui a valu aux habitants de Marinaleda plusieurs années de lutte, de manifestations et de batailles judiciaires. « Le taux de chômage était très élevé, le peuple avait besoin de ces terres, explique le maire. Nous les avons utilisées pour construire l’usine de conserve de légumes qui fonctionne toujours et qui a presque permis d’éliminer le chômage. Cela a changé la vie de tout le monde ici. »


Le système est simple : les habitants ont créé une coopérative qui ne redistribue pas les bénéfices. « On a tout réinvesti pour créer encore plus d’emplois. C’est aussi simple que cela. Chacun a fait ce qu’il faut pour vivre, c’est tout. » Le salaire des travailleurs (« de tous les travailleurs, quel que soit le poste qu’ils occupent ») est de 47 euros par jour, six jours par semaine, à raison de six heures et demie de travail quotidien – c’est-à-dire 1 128 euros par mois. Mais lesdits travailleurs n’ont pas beaucoup de dépenses, car ceux qui sont inscrits au plan de logement de la mairie paient 15 euros par mois pour leur maison. « Les maisons sont construites sur des terrains municipaux. Celui qui fait la demande s’engage à construire sa propre maison, mais il est aidé par un chef de chantier et un architecte rémunérés par la mairie. Nous avons un accord avec le gouvernement régional d’Andalousie, qui fournit les matériaux. En deux ou trois ans, les travaux sont terminés, la maison appartient à celui qui l’a bâtie, et il n’a plus qu’à payer 15 euros par mois. »

Un prix dérisoire pour une maison de 90 m² qui peut être agrandie au fur et à mesure que la famille s’agrandit.

Le plein emploi et les logements à prix imbattables sont probablement les aspects les plus visibles de la politique municipale, mais Marinaleda réserve d’autres surprises. Par exemple, il n’y a pas de policier.« Nous en avions un, mais nous avons décidé d’économiser ce salaire quand il a pris sa retraite. » N’y a-t-il pas de délinquants à Marinaleda ? « Il n’y a pas de vandalisme, par exemple, parce que tout a été construit par les gens du village. Si un jeune ou son père ou un ami a installé un banc, il n’y a pas de raison de le dégrader ou d’y faire des graffitis, non ? Le fait que les budgets soient approuvés par tous contribue également à l’absence de délinquance. »


La confiance de ses administrés, Gordillo la doit aussi à sa gestion de la mairie. « Avant d’accepter le mandat, nous devons nous engager par contrat à toujours être les derniers à percevoir un quelconque bénéfice. C’est-à-dire que si nous décidons, lors d’une assemblée, d’attribuer de nouvelles maisons et qu’un élu en a besoin, il sera toujours le dernier sur la liste. Pour ce qui est de la rémunération, nous ne touchons rien. Je n’ai jamais rien touché pour faire de la politique. Je suis enseignant, c’est de ce travail que je vis. »

Résumé : Cette article nous présente un village en espagne qui vit sans capitalisme

Source : http://npa45-montargis.over-blog.org/article-vivre-sans-le-capitalisme-c-est-possible--43297221.html

18 avril 2012

Courants anticapitalistes

Marxisme

Karl Marx consacre plusieurs décennies à étudier et expliquer le fonctionnement, l'histoire et le développement du capitalisme. Son plus célèbre ouvrage sur ce sujet est Le Capital. Il rejette viscéralement le système capitaliste, le jugeant inégalitaire et dénonçant ce qu'il nomme aliénation, qui ne peut être aboli que par le communisme. Ces idées ont débouché systématiquement sur la dictature et l'appauvrissement généralisé.

La théorie marxiste considère que le capitalisme va inexorablement vers sa perte et disparaitra inexorablement. Cette question et les erreurs de cette théorie sont abordées en détails dans des articles dédiés : marxisme, matérialisme historique, lutte des classes, Valeur-travail, exploitation, baisse tendancielle du taux de profit, etc.

Anarchisme

Les courants anarchistess'opposent au capitalisme pour des raisons proches de celle des marxistes, même s'ils divergent sur la façon de parvenir au paradis des travailleurs que serait la société socialiste. Ils prônent une suppression immédiate de la propriété et refusent le recours à un État socialiste de même que toute autorité.

En supprimant la propriétéet le droit, la société anarchiste ne peut être régie que par la loi du plus fort, conduisant à la réinstauration de l'État.

Chrétiens

Les liens entre christianismeet libéralisme sont complexes, de même que les liens avec le capitalisme. Si les mouvements chrétiens sont généralement réfractaires à l'idée de révolution, certaines traditions chrétiennes s'opposent au capitalisme.

En Amérique latine s'est développé à partir des années 1950 un courant chrétien communiste, qui défend une « théologie de la libération ». Née en particulier parmi les dominicains, cette théologie de la libération a de nombreux points communs avec le marxisme. L’action politique est présentée comme une exigence de l'engagement religieux dans la lutte contre la pauvreté, de même que l'engagement en faveur de la « libération des peuples ». La figure du Christ est embrigadée au service de combats politiques révolutionnaires.

Ce courant a été condamné par le Vatican sous le pontificat Jean-Paul II considérant qu'elle est incompatible avec le dogme de l'Église catholique romaine et déclarera ainsi : « cette conception du Christ comme une figure politique, un révolutionnaire [..] est incompatible avec les enseignements de l'Église ».

Dans la première moitié du XIXe siècle, Étienne Cabet est un autre représentant de l'anticapitalisme chrétien, qui rejoint le communisme sur de nombreux points, mais pas sur ses prémisses. Pour Cabet, supprimer la propriétéet instaurer une société qui revienne à un supposé communisme primitif, c'est revenir au seul vrai christianisme, corrompu par l'Église catholique. Il propose un système fondé sur la propriété collective, la suppression de la monnaieet le principe « À chacun suivant ses besoins. De chacun suivant ses forces ». L'individualisme est combattu, comme la recherche de la liberté : « la passion aveugle pour la liberté est une erreur, un vice, un mal grave ». Ainsi, pour des raisons en apparence différentes des marxistes (revenir à la vraie foi), Cabet entend défendre le communisme : « Le communisme, c’est le Christianisme [...] c’est le Christianisme dans sa pureté, avant qu’il ait été dénaturé par le Catholicisme » (in Le vrai christianisme)

Les premières communautés chrétiennes ont été en outre souvent interprétées comme les premières communautés communistes.

Fascisme et nazisme

Les mouvements fascistes et nazis montrent une forte aversion pour le capitalisme et le système de la grande entreprise. Selon Stanley Payne, spécialiste du fascisme et du franquisme, l'opposition au capitalisme fait partie de l'essence du mouvement fasciste. Les grandes entreprises doivent ainsi passer sous le contrôle du pays où disparaitre complètement, au profit d'un modèle corporatiste. Le fascisme italien avec le manifeste de Vérone adopte ainsi une politique de « socialisation ».

Les nazisétaient quant à eux particulièrement critique du « capitalisme financier», en particulier en raison de leur antisémitisme et de l'opposition à la « finance juive » et plus généralement à la « finance internationale  » :

La lutte contre la finance internationale est devenue le point le plus important de la lutte de la nation pour son indépendance et sa liberté économique. (Adolf Hitler, Mein Kampf)

Nazisme et fascisme ont tous deux prétendu être une troisième voie entre capitalisme et communisme, défendant souvent un modèle corporatiste.

Le caractère anticapitaliste des régimes fascistes et nazis a également été démontré par l'économiste autrichien Ludwing von Mises, qui écrivait en 1947 dans Le Chaos du planisme : « Il est important de comprendre que le fascisme et le nazisme étaient des dictatures socialistes ». L'historien Gaetano Salvemini analysa également le fascisme comme un socialisme dès les années 1930.

Dans le cas français, les Ligues des années 1930 sont clairement anticapitalistes, en particulier sous l'influence de Georges Valois.

Conservatisme

Une société fondée sur le capitalisme libéralest l'inverse d'une société figée et les hiérarchies sont perpétuellement remises en question. Certains conservateurs s'opposent à ce titre au capitalisme.

Notamment sous l'influence des traditions religieuses, certains conservateurs peuvent voir l'argentcomme malsain, sale, corrupteur des vraies valeurs (travail, famille, patrie, ...). Pour Édouard Drumont, cette rhétorique s'accompagnait également d'un discours antisémite.

Dans une logique nationaliste, certains rejettent l'idée que des étrangers puissent avoir une influence, ou que des citoyens fassent passer leur intérêt financier avant les intérêts nationaux en faisant des affaires avec des étrangers ; par conséquent certains réclament un contrôle fort sur les financiers et les acteurs du commerce international, collectivement flétris comme « apatride », et sur les sociétés de capitaux caractéristiques du capitalisme, a fortiori lorsqu'il s'agit de multinationales. Leur idéal est plutôt la société de personnes, ou mieux encore le petit entrepreneur individuel tels que l'artisan, l'agriculteur ou le professionnel libéral (médecin, avocat...).

Résumé : quelque exemple de courants anti capitaliste

Source : http://www.wikiberal.org/wiki/Anticapitalisme

18 avril 2012

Le capitalisme et la mondialisation au service de l’humanité

Ils sont nombreux ceux qui critiquent le capitalisme et la mondialisation. Pourtant, si l’on regarde les chiffres, la création de richesses dans le monde est sans égal depuis l’avènement de la mondialisation et la libéralisation des économies.

Sur  193 pays dans le monde, environ 120 ont choisi le système capitaliste pour leur économie (il est évident que des différences d’application existent dans de nombreux pays). Tous ces pays se portent mieux que les autres. En 1985 on comptait 67 pays autoritaires, ils ne sont plus que 26 aujourd’hui.
Le taux d’extrême pauvreté (personne vivant avec moins de 1 dollar par jour) dans le monde est passé de 40 % à 21 % entre 1981 et aujourd’hui. En Chine, cette population est passé de 35 % à 16 % et en Inde, de 36 % à 25 %. En 1820, 84 % de la population mondiale vivait dans un état de pauvreté extrême. En 2000, ce taux est descendu à 20 %.
Le nombre de guerres au niveau mondial a baissé depuis l’effondrement du communisme et l’Union soviétique. Malgré les attentats de septembre 2001 et les guerres d’Irak et d’Afghanistan, moins de guerres ont eu lieu durant l’administration Bush que sous les deux mandats de Clinton : 14 contre 24 guerres. Un Rapport de Human Security Center a révélé que le nombre de conflits armés a baissé de 40 % dans le monde depuis 1992 (il y avait 50 conflits en 1992 et 31 en 2005). En 1990, il y avait 9 génocides dans le monde. En 2005, on ne comptait – heureusement- qu’un seul génocide, à Darfour. Le monde semble beaucoup plus pacifié depuis que le capitalisme gagne du terrain…
Non seulement on vit plus longtemps (l’espérance de vie est aujourd’hui de plus de 75 ans dans les pays riches et de 63 ans dans des pays comme la Chine ou l’Inde), mais nous sommes en meilleure santé. L’espérance de vie a augmenté de 64 % en un siècle et nous nous sommes débarrassés de la plupart des épidémies mortelles qui tuaient les grands-parents de nos grands-parents. Au début du siècle, on comptait 700 morts pour 100 000 personnes à cause d’une épidémie. Aujourd’hui, on n’en compte que 50. Si des épidémies tuent encore dans certains coins du globe, cela se passe dans des pays sous-développés et c’est en très grande partie dû au caractère criminel du régime.

Aujourd’hui, il n’y a plus d’épidémies catastrophiques et les richesses ne cessent de croître
En 1918, environ 100 millions de personnes sont mortes dans le monde à cause des épidémies. Aujourd’hui, on estime que ce nombre pourrait être proche du zéro si tous les mécanismes de vaccination seraient mis en place rapidement. Tous ces succès n’auraient jamais pu être possibles sans les progrès de la médecine, les avancées des laboratoires pharmaceutiques des pays capitalistes. 99 % des découvertes médicales se font dans nos pays.
Le nombre de famines dans le monde a baissé régulièrement. Des pays comme la Chine et l’Inde, malgré leurs populations très nombreuses, satisfont largement aux demandes en nourriture. Depuis que la Chine a abandonné le système collectiviste et a embrassé l’économie capitaliste, sa production alimentaire a augmenté de 80 %. En dépit d’une augmentation de la population de 83 % dans les pays en voie de développement, la malnutrition est passée de 37 % en 1970 à 17 % en 2002.
Depuis 1900, notre pouvoir d’achat a été multiplié par 100. Rien que depuis les années 1950, le revenu moyen a augmenté de 50 %. Parallèlement, le nombre de riches et de très riches n’a cessé d’augmenter. En 1900, il y avait quelques centaines de millionnaires aux Etats-Unis, aujourd’hui, on en compte plus de 8 millions.  Ce chiffre impressionnant est intéressant à plus d’un titre. Même s’il provoquerait sûrement les ricanements de l’extrême gauche, il montre que le capitalisme créé les conditions pour s’enrichir à un grand nombre de personnes et contredit brillamment la thèse marxiste de l’accumulation des richesses entre les mains d’une poignée de capitalistes. Ces presque 10 millions de millionnaires sont à plus de 90 % des entrepreneurs ayant fait fortune grâce à leur travail. La très grande majorité d’entre eux sont partis de rien comme par exemple Bill Gates ou les inventeurs de Google. C’est le système capitaliste qui leur a permis de réussir et de créer, grâce à leurs inventions, des millions d’emplois. C’est ça le capitalisme et la mondialisation.

Résumé : Cette article nous montre, avec des chiffre à l'appuit, qu'elles ont été les apsect bénéfique de la mondialisation dans le monde et il est dis que c'est grace au capitalisme que ça été possible

Source : http://www.irefeurope.org/content/le-capitalisme-et-la-mondialisation-au-service-de-l%E2%80%99humanit%C3%A9

Auteur :

18 avril 2012

La mondialisation capitaliste et les autres

Selon l'obédience idéologique et théorique occidentale le début de la mondialisation est situé entre le XVI siècle et l'après Deuxième Guerre mondiale, en passant par ceux qui la situent aux XVIII siècle. D'autres établissent un lien entre le début de la mondialisation et la chute du mur de Berlin qui symbolise le démantèlement du bloc soviétique. Il faut ajouter à ces perceptions ou lectures de l'histoire celles qui nient l'existence réelle de cette mondialisation soit parce qu'ils la limitent à un espace géographique étroit appelé la Triade, soit parce que ces bénéfices ne sont pas généralisés ou parce qu'ils croient à d'autres mondialisations. Le point commun entre ces thèses (mise à part la dernière thèse) c'est qu'ils établissent un lien entre la mondialisation et les phases de développement du système capitaliste. Il s'agit donc de la mondialisation de ce système. A ce niveau se pose la question : ce système est-il universel ? Comment le situer par rapport aux systèmes-mondes qui l'ont précédé (chinois, musulman, indien) ? Quelles sont la forme et la nature de ces systèmes ? Quelles sont leurs motivations ? Quelles sont les différences/ressemblances qu'ils présentent par rapport au système capitaliste ? Mais de quelle mondialisation s'agit-il actuellement ? économique qui se traduit par l'élargissement du marché capitaliste à l'ensemble du globe ou comme disent certains à l'espace solvable ? Politique qui se manifeste à travers l'exportation du système démocratique occidental de la dernière génération (démocratie indirecte) ? Culturelle qui passe par la généralisation du mode de consommation, du mode de vie et de pensé et de la représentation occidentale américanisée du monde, de l'homme et de la société, des valeurs, etc. ?

La mondialisation économique

La mondialisation économiqueest le phénomène le plus palpable, il est aussi le véhicule et le moteur, il est peut être même la raison de ces nouveaux changements. Il se situe au niveau des entreprises, des nations, des technologies, des systèmes et des modes de production ainsi que du comportement des individus. On relève plusieurs approches dominantes de la mondialisation : La mondialisation financière, la mondialisation technologique, la mondialisation des marchés. Ce phénomène se traduit par la croissance du commerce extérieur, l'apparition des blocs économiques régionaux, l'augmentation des investissements directs étrangers, l'émergence des grandes sociétés mondiales, l'apparition des alliances stratégiques, etc. Quelles sont les causes de la mondialisation économique ? Quel rôle accorder à la science et la technologie dans ce développement qui se pose comme base le paradigme technico-économique et scientifique ? Quels sont les enjeux des notions : marché global, compétitivité mondiale, etc. Notions qui, avec le temps revêtent la force de l'idéologie ? Quels sont les mécanismes de la mondialisation et de ses enjeux ?

L'internationalisation et la transnationalisation peuvent être caractérisées par une configuration typique d'un seul innovateur de base et un ensemble de suiveurs; elles génèrent des pressions de concurrence intense pour les producteurs nationaux ; elles provoquent des dislocations majeures et des réorganisations pour les gouvernements. Cependant, elles ne provoquent pas beaucoup d'incertitude. Pour plusieurs pays dans la période d'après Deuxième Guerre mondiale, la tâche était de rattraper le futur et non de l'inventer [Coriat, 1990, p. 242]. Par contre la globalisation est caractérisée par une incertitude accentuée aussi bien par de nouvelles pressions concurrentielles, qui proviennent de concurrents innovateurs localisés partout dans le monde. La compétition est devenue multidimensionnelle, s'appuyant sur les prix, la qualité, la rapidité de la production et des livraisons (système du juste à temps), ainsi que la différenciation du produit. Les firmes sont devant l'obligation d'être présentes sur les principaux marchés mondiaux (Amérique du Nord, Asie, Europe) et font face à la nécessité d'atteindre la taille critique pour bénéficier des avantages des économies d'échelle et de se doter de la flexibilité pour s'adapter rapidement dans un monde d'incertitude [Salaün, 1995, p. 13], caractérisé par la "variété et la variabilité "; ce qui implique la nécessité d'une stratégie de coopération de plusieurs opérateurs [Conti, 1990, p. 98]. Cette vision de la mondialisation a une signification: la fin de la production de masse et de la division du travail comme mode dominant de l'activité économique.

Le développement et la mondialisation

Ces questionnements se posent-ils toujours (à tort ou à raison), dans le monde sous-développé, dans le cadre de l'ancienne opposition tradition/modernité ? Ou va t-on dépasser ce piège? L'intégration au marché mondial se justifie actuellement par l'accès à la post-modernité. Que signifie ces deux concepts : modernité, post-modernité en relation avec la mondialisation? Sont-ils différents ? Ne sont-ils pas pour le monde sous-développé deux faces de la même monnaie ? Va t-on dépasser le piège de l'opposition modernité/tradition? Bien plus, y a t-il une seule modernité ou bien la modernité est au pluriel? Les concepts d'intégration, d'autonomie, d'indépendance, de développement (économique, politique, social et culturel) ont-ils la même connotation à l'ère de la mondialisation que celle qu'ils avaient revêtue après la période des indépendances politiques ? Quel place occupent-ils dans la construction des sociétés qui semblent être en perte d'idéaux et vouées à l'ouverture au marché mondial, et au mode de consommation dominant ?

Les notions de développement autonome, identité, dignité, dimension sociale, égalité, justice...ne se posent plus comme priorités ou viennent accompagner la mondialisation qui est relevée du rang d'instrument à celui d'objectif fatal. Ce qui compte s'est s'ajuster aux vérités de la mondialisation, démocratisation et universalité des valeurs libérales du centre. Le résultat ne compte pas. En l'absence de finalité au départ on n'attend pas de résultat à la fin. L'avenir n'est pas prévisible et n'est pas maîtrisable. Donc, on se rabat sur les stratégies institutionnelles, l'intégration régionale en est une. On relègue, alors, les objectifs centraux tels que le développement, au rang secondaire. Dans cet esprit la mondialisation est instrument et objectif. La mode est donc à la mondialisation, le monde non industrialisé n'a pas échappé à ce vend. Or la crise de ce monde est celle de son développement et de son identité, compte tenu de son appartenance, d'une histoire chargée et d'un présent qui ne l'est pas moins le liant à l'occident. L'objectif central du monde non industrialisé doit être le développement autonome et l'intégration régionale ou mondiale doit se définir par rapport à cet objectif. Quelle est la logique de l'intégration en terme théorique et empirique ? Quelle intégration au marché mondial pour un objectif de développement régional autonome ? Quelle stratégie pour faire face à la mondialisation ? L'accepter et donc s'intégrer dans le système mondial ? Faut-il renoncer à l'identité culturelle pour le développement par l'insertion au marché mondial ? Ce type de développement est-il réalisable comme nous le fait miroiter les rois du marché ? Ou bien doit-on refuser ce système en bloc? Ce dernier scénario est-il possible dans la situation actuelle de la débâcle du monde musulman et sous-développé ? Y a t-il une troisième voie ? La formation de blocs régionaux est-elle faisable ? est-elle efficace ? Enfin, comment redéfinir l'autonomie si l'ouverture est incontournable volontairement ou non ?

l'État et la mondialisation

La mondialisation implique le " commencement de la fin du " national " en tant que seul point de départ et d'arrivée stratégique pour les acteurs scientifiques, sociaux et culturels. " [Groupe de Lisbonne, 1995, p.62]. Il est simpliste de dire que le national est trop étroit pour le mondial et trop vaste pour le local. Il y a une remise en cause de la souveraineté et du rôle hégémonique de l'État dans le régional et le mondial. Il doit partager le gouverne avec d'autres formes d'organisation, " se réinventer et s'appuyer sur la mondialisation " [Groupe de Lisbonne, 1995, p.63 ]. Nous ajoutons qu'il faut se réinventer tout en rejetant la mondialisation comme fatalité.

Durant la dernière décennie on a commencé à observer de plus en plus le désengagement de l'État. Des auteurs (Ohmae, Reich..) prédisent sa disparition et son remplacement par la grande entreprise créatrice de richesse et d'emplois. Il demeure que ces entreprises, géantes soient-elles, ne peuvent remplacer l'État national ni les instances internationales dans la régulation des activités économiques et surtout sociales, parce qu'elles agissent dans le cadre du marché qui vise toujours à soumettre le social à leurs exigences. Ceci explique les tendances à la domination des solutions "rationnelles " face à la crise. Pour gérer la complexité qui caractérise la société, les décideurs manquent d'imagination, ils n'ont dans leurs trousses que des outils du passé, basés sur la calculabilité cartésienne qui se traduit par les solutions les plus faciles, les plus routinières et qui ne les touchent pas: la compression des coûts salariaux (par ce que les salaires sont considérés comme des coûts) et dans les services sociaux essentiels (santé, etc.) et qui hypothèquent l'avenir (éducation..).

 Résumé : Cette article parle de l'aspect économique, politique de la mondialisation et du rapport de l'Etat et la mon dialisation

Source : http://www.unites.uqam.ca/aep/vei/09-98/Filali1.html

Publicité
Publicité
18 avril 2012

LES SYSTEMES ECONOMIQUES


Le système capitaliste
Un système est un ensemble d’éléments interdépendants. Les éléments ne sont pas simplement juxtaposés, le système est doté d’un mécanisme de régulation qui tend, sauf en cas de crise majeure, à assurer sa reproduction, càd la stabilité et son dynamisme.
Un système économique concerne les relations entre la production, la répartition, et la consommation des biens et services.
HEILBRONER ( ? ) distingue trois grands principes de fonctionnement des systèmes économiques : la tradition, l’autorité et le marché.
Le système économique n’est pas séparable de l’ensembles plus vaste que constitue le système social : les relations de parenté ou de pouvoir, les croyances ou les pratiques religieuses ne sont pas totalement séparables de la sphère économique et dans certains cas, ces structures sociales jouent un rôle essentiel dans la régulation des activités économiques.


A. Qu’est-ce que le capitalisme ?


La définition du capitalisme est problématique. Comme l’écrivait PERROUX, « Capitalisme est un mot de combat ». Selon BRAUDEL, ce n’est qu’en 1902 avec la publication du livre de SOMBART Le capitalisme moderne que le terme commence à se répandre.
En simplifiant, il existe trois grandes approches du Capitalisme :


1) Inspiration de MARX.
Le capitalisme est un mode de production dont le rapport social fondamental est le salariat : lorsqu’une partie de la population ne peut subsister qu’en vendant sa force de travail sur le marché. C’est la transformation de la force de travail en marchandise qui est au coeur du capitalisme. Pour MARX, toute économie marchande n’est pas capitaliste :échanges marchands entre producteurs individuels.
Pour MARX, le capitalisme est un mode de production qui assure un développement important des forces productives, mais dont l’existence est menacée à terme en raison de ses contradictions.
SCHUMPETER s’inspire de façon critique de Marx. Il met l’accent sur le rôle central de l’entrepreneur et des innovations.


2) La seconde approche identifie le capitalisme et l’économie de marché
Dans les institutions marchandes on désigne les PDEM les pays que certains nomment capitalistes.
De nombreux économistes libéraux le définissent par la propriété privée du capital et de l’ensemble des instruments de production, la liberté d’entreprise, le droit de transmettre son patrimoine par héritage, la régulation par le marché.
Le capitalisme, ou économie de marché, est donc caractérisé par son caractère décentralisé et ce sont les mécanismes de marché qui assurent la compatibilité des décisions individuelles à travers les signaux véhiculés par le système des prix. Dans cette perspective, la liberté individuelle, l’efficacité et l’efficience sont simultanément assurés.


3) La troisième approche, dvpée par J.BAECHLER, met davantage l’accent sur les facteurs culturels et politiques
qui sont considérés comme premiers ? aux facteurs économiques. Pour BAECHLER, les expressions « dvpt économique », et capitalisme sont équivalentes, c’est le régime politique démocratique qui explique le capitalisme, car ce sont les mêmes principes qui sous-tendent les deux modes d’organisation : liberté individuelle, respect des droits ( et en particulier des droits de propriété) . le libéralisme politique et économique sont indissociables et ils sont au fondement du capitalisme.


B. La grande transformation


Selon la définition que l’on adopte, on n’a pas la même vision de la dynamique capitalisme.
Pour BRAUDEL, il y a trois étages (ou trois strates) de la vie économique :
-le 1er est celui de la vie matérielle qui correspond aux activités domestiques, à l’autoconsommation, les échanges y jouent un rôle mineur
-le 2ème est celui de l’économie de marché, des artisans, des commerçants, des marchés locaux, des colporteurs
-le 3ème est celui du capitalisme, du rassemblement des capitaux.
à le capitalisme n’est donc pas un système économique mais un type de rapport économique présent dans de nombreux systèmes.


Pour MARX, le capitalisme en tant que mode de production est une réalité spécifique qui s’impose à partir de la fin du 18ème siècle à travers le processus d’accumulation primitive du capital. Certains auteurs qui s’inspirent de MARX considèrent que l’on observe bien avant la période de la RI, un capitalisme commercial, et un capitalisme bancaire.
à ils parlent donc d’un capitalisme industriel pour désigner la période d’étude privilégiée de MARX.


Pour POLANYI La Grande Transformation [1944]. Le marché s’est imposé au début du 19ème siècle lorsque la logique marchande a triomphé dans la gestion des relations de travail (abrogation de l’acte de Speenhamland en 1834) et dans la gestion de la monnaie. Le règne de l’économie de marché n’a été possible qu’en raison du processus de désencastrement de l’économie. La sphère économique a été progressivement pensée et pratiquée comme autonome p/r aux domaines politiques ou religieux. Mais aucune économie ne peut fonctionner durablement sous l’empire exclusif du marché, car celui-ci ne suffit pas à fonder le lien social. La période de l’entre-deux-guerres est celle de la grande transformation, càd une période au cours de laquelle les forces de marché sont pour partie, mise sous le contrôle de l’Etat et de la société.
àainsi le marché n’apparaît que dans une forme dominante de régulation que dans un contexte historique particulier. Pour POLANYI, l’évolution doit se poursuivre et l’avenir de l’humanité est dans un socialisme démocratique.


C. Un capitalisme ou des capitalismes.


Si l’on passe de l’idéal-type du capitalisme à ses formes concrètes, on constate une grande diversité.


1) L’évolution des capitalismes
Au cours de l’histoire, lorsque le capitalisme (dans sa forme industrielle) devient dominant en Europe et aux USA, on parle fréquemment du capitalisme sauvage caractérisé par la misère et la précarité ouvrière, comme par la brutalité de la concurrence entre les entreprises et l’impact des crises de surproduction.
A ce capitalisme, on oppose un néo-capitalisme caractérisé par l’action régulatrice de l’Etat, l’amélioration des conditions de vie ouvrière, l’absence de fluctuations importantes.
On peut aussi opposer un capitalisme concurrentiel qui caractérise la fin du 18ème et le 19ème à un capitalisme des grandes limites qui prend naissance aux Etats-Unis fin 19ème. Pour LENINE, ce capitalisme de monopole conduit à l’impérialisme qui constitue le stade suprême du capitalisme.

2) Les modes de régulation du capitalisme
La théorie de la régulation a mis l’accent sur le fait qu’au sein du mode de production capitaliste, plusieurs modes de régulation peuvent fonctionner. Un mode de régulation résulte de la combinaison d’un régime d’accumulation et des formes institutionnelles.
Par régime d’accumulation, on entend la façon dont s’organise l’accumulation du capital, son financement, le degré des concentrations des entreprises.
Une forme institutionnelle est la codification des rapports sociaux fondamentaux (rapport salarial, contraintes monétaires, intervention de l’Etat)
-le mode de régulation concurrentiel dans lequel le rapport salarial est principalement individuel, la contrainte monétaire prend une forme métallique, l’intervention de l’Etat set limitée et l’ouverture mondiale relativement faible.
La régulation prend la forme de crises périodiques qui permettent, par dévalorisation d’une partie du capital et par une baisse de salaires, d’augmenter le profit. Fin du 19ème à 1914.
-le mode de régulation monopoliste dans lequel le mode de régulation est institutionnalisé, la monnaie prend la forme de monnaie de crédit, l’intervention de l’Etat est importante, l’ouverture mondiale croît.
La régulation se réalise par le biais de politique macroéconomique de l’Etat et grâce à l’inflation (qui allège les dettes et favorise l’investissement). Il est lié au compromis fordiste : les salariés acceptent l’intensification du travail mais en contrepartie augmentation de salaires régulière. Celle-ci augmente la demande de consommation et donc l’investissement et la croissance. L’augmentation du capital permet des gains de productivité qui alimentent la hausse des salaires.
La théorie de la régulation permet de distinguer les petites crises qui ont une fonction régulatrice et les grandes crises qui manifestent l’épuisement d’un mode de régulation et constituent une période de gestation d’un nouveau mode de régulation.
-la période de l’entre-deux-guerres manifeste à la fois l’impossibilité d’un mode de régulation concurrentiel de prix et le fait que les nouvelles formes institutionnelles ne sont pas encore mises en place.
-la période 1975-2000 peut être marquée par une grande crise qui marque l’épuisement du mode de régulation monopoliste et à travers lequel se met en place un nouveau régime international (globalisation), un nouveau rapport salarial (plus flexible), une nouvelle forme d’intervention de l’Etat (plus structurelle), un nouveau régime d’accumulation caractérisé à la fois par l’importance de la finance (capitalisme patrimonial) et par un nouvel ordre productif ( informatique, biotechnologie)

3) Le capitalisme diversifié contemporain.
Le capitalisme contemporain est diversifié. La théorie de la régulation insiste sur les spécificités nationales des modes de production. Par exemple, le rapport salarial est moins individualisé aux USA qu’en Europe occidentale et l’est davantage dans les pays scandinaves que dans les pays d’Europe du Sud. De même le Japon, a mis en place des formes spécifiques de régulation (en crise) caractérisées par la forte imbrication entre l’Etat et les grandes firmes et par un fort dualisme sur le marché du travail.
M.ALBERT : opposition du capitalisme anglo-saxon dans lequel le marché joue un rôle important et où la rentabilité de CT est privilégiée et un capitalisme rhénan où l’Etat est beaucoup plus actif et dans lequel les banques et les groupes industriels jouent davantage la carte du LT et de la cohésion sociale.

4) L’avenir du capitalisme
Le capitalisme est sorti vainqueur de sa confrontation avec le socialisme soviétique. Certains ont pu parler de la fin de l’histoire (FUKUYAMA) en ce sens qu’il n’y aurait plus d’alternative au capitalisme.
Mais ce système économique est confronté à des défis redoutables : la mondialisation pose le problème d’une gouvernance mondiale pour faire face aux inégalités de dvpt et aux problèmes écologiques.
Comme le souligne Armatya SEN (Nobel en 1998), le choix de l’économie de marché est compatible avec une grande diversité de mode d’organisation sociale. Chaque pays peut choisir comment il entend répartir les richesses produites et organiser la cohésion sociale.
Le capitalisme est immortel ?
- la théorie marxiste. Pour MARX, il ne faisait aucun doute que le capitalisme devait disparaître à terme. Causes dans les contradictions du capitalisme : engendre une dynamique qui produit des effets contraires à ses principes (la libre concurrence et la propriété privée) concurrenceàinnovationàconcentrationàbaisse tendancielle du taux de profit et une exacerbation des conflits de classes.
Dans cette perspective, la disparition du capitalisme doit être précédée de crises allant en s’aggravant. Toutefois, MARX n’exclue pas la possibilité que des facteurs extérieurs (découverte scientifique, organisation du travail) contrecarre momentanément la baisse du taux de profit.- la thèse de SCHUMPETER Elle est dvpée dans un chapitre de Capitalisme, Socialisme et Démocratie [1942] intitulé « le capitalisme peut-il survivre ? ».
Les performances réalisées et réalisables par le système capitaliste sont telles qu’elles permettent d’écarter ? d’une rupture de ce système sous le poids de son échec économique, mais le succès même du capitalisme mine les institutions sociales qui le protègent.
La cause de l’autodestruction n’est pas économique mais sociale : elle tient à la disparition des classes sociales qui lui sont utiles (les entrepreneurs) ainsi qu’à une diminution des valeurs bourgeoises et familiales.
- la thèse de la société post-capitaliste. Les transformations liées à la tertiarisation, aux nouvelles technologies, débats autour du déclin des Etats-Nations laissent croire à l’émergence d’une société post-industrielle, immatérielle ou de l’information.
Peter DRUCKER Post Capitalist Society [1993] annonce avec la révolution du management, l’émergence d’une société post-capitaliste fondée sur le savoir.
- la thèse du renouveau : Plutôt l’émergence d’un nouveau capitalisme. Dans Histoire du Capitalisme [1999], Michel BEAUD voit dans l’émergence du tertiaire et le rôle grandissant de la science, le passage d’un capitalisme industriel à un capitalisme « technoscientifique », caractérisé par la montée des services, l’organisation en réseaux, nouveaux types de produits…
Michel AGLIETTA analyse la situation actuelle comme le passage d’un capitalisme fordiste à un capitalisme patrimonial, fondé sur l’actionnariat salarié et la « corporate governance », les fonds de pension…
l’esprit du capitalisme reste à savoir pourquoi le capitalisme a survécu. BOLTANSKI et CHIAPPELLO dans Le Nouvel Esprit du Capitalisme estiment que grâce à la capacité d’esquiver les critiques qui lui sont adressées et de les intégrer, qu’elles émanent des mvts sociaux ou qu’elles soient le fait des milieux intellectuels et artistiques.
Discours managérial A80-A90 a intégré les aspirations des A60 : responsabilisation, autonomie, mobilité..

D. Allons-nous vers un capitalisme mondial ?


1) Le point de vue critique
Déjà pour les marxistes léninistes, le capitalisme était voué à s’éteindre, par le jeu de l’impérialisme à l’échelle de toute la planète.
Depuis les débats sur la mondialisation, la globalisation financière, essor du commerce mondial et NPI à capitalisme mondial (A80-A90)
Dans les années 1970 Le Capitalisme Mondial Charles Albert MICHALET recommande de substituer le paradigme de l’économie mondiale à l’économie internationaleà rôle des FMN depuis les A50.
Alain CAILLé : mégacapitalisme parfaitement insensible aux attaques effectuées sur une base seulement nationale.
Serge LATOUCHE : marché devenu planétaire sous l’emprise d’une méga machine liée à la technostructure.

2) Les approches comparatives
Les sociétés capitalistes les plus avancées continuent à présenter des divergences notables. Travaux de Michel ALBERT, courants régulationnistes. Poids des institutions, des trajectoires nationales ou des phénomènes d’hybridation. La ? est peu probable, chaque système productif se renouvelant en permanence en adoptant des innovations venues de l’extérieur au contexte économique, social et culturel du pays.
Dans L’économie mondialisée, Robert REICH considère que l’extension de la sphère marchande à l’échelle de la planète remet en question le concept d’économie nationale et rend obsolètes les particularismes nationaux du capitalisme.
E. Capitalisme et justice sociale
Cette question a opposé et continue d’opposer 3 grandes traditions de pensée :
- l’une encline à considérer que le capitalisme est dans son essence une source d’inégalités et doit donc être dépassé (socialisme révolutionnaire)
- l’autre pensant au contraire qu’il profite au plus grand nombre (libéralisme)
- le capitalisme doit être régulé, encadré (social-démocrate)
Dès le 19ème , les libéraux réformistes comme JS MILL considèrent qu’il est possible de corriger les abus du capitalisme. De fait, son dvpt est parallèle à la mise en place progressive d’une législation sociale :
- 1870, ère bismarckienne, France : lois limitant la durée du travail des enfants, des femmes puis des ouvriers
- Mise en place des Etats Providence : répond au souci de concilier dynamique du capitalisme avec justice sociale
- A70-A80 : Etat Providence, parenthèse n’était qu’une parenthèse dans l’histoire de du Capitalisme : remise en cause de La Grande Transformation de POLANYI : dans le contexte de mondialisation, le capital retrouverait sa véritable nature, essentiellement économique et désencastrée du social.

Résumé :  Cette article nous présente le capitalisme, sa grandre transformation, ses modes de régulation, son aveniret si nous allons vers un capitalisme.

Source : http://sceco.paris.iufm.fr/pagepdf/systcapi.pdf

Auteur : Claire Talazac, IUFM de Paris, SES

18 avril 2012

La mondialisation : extension du capitalisme ?

 

C’est principalement dans la littérature néo-marxiste que la relation théorique entre la
capitalisme et la mondialisation a fait l’objet d’une analyse plus poussée. La mondialisation, telle
qu’interprétée par les théoriciens du système-monde et les auteurs néo-marxistes, n’est que l’extension
du système capitaliste (dans lequel l’internationalisation de l’économie est une tendance naturelle)
initié en Europe au XVe siècle. Amin (1998) résume ainsi l’une des propositions centrales de la pensée
néo-marxiste concernant la nature « mondiale » du capitalisme :
« Toutes les parties intégrées dans ce système le sont par le biais de leur
participation à une division mondiale du travail qui porte sur des produits
essentiels pour la consommation de masse ou sa production, en parallèle avec un
degré de commercialisation (marchandisation) de la production sans commune
mesure avec celui des époques antérieures. (...)
Si le capitalisme est un système mondial, c’est parce que l’économie mondiale qui
le sous-tend est, dans sa globalité, régie par ce système de production capitaliste. »
(Amin, 1998, p.70,75)
Dans le même ordre d’idées, Giovanni Arrighi (1999) soutient que la mondialisation
correspond à la fin d’un « cycle systémique d’accumulation », pour reprendre l’expression de Braudel.
Arrighi identifie quatre de ces cycles depuis les débuts du capitalisme-monde, ceux-ci étant
caractérisés par une expansion stable et rapide de la production et du commerce mondial, suivie par la
« financiarisation » de l’économie, une hausse de la compétition interétatique pour le capital mobile et
de rapides changements technologiques et organisationnels. Le cycle se termine invariablement par une
crise de suraccumulation — marquée par un déclin de l’État et une instabilité grandissante de
l’environnement économique dans lequel celui-ci opère — dont les Gênois auraient fait l’expérience
au XVIe siècle, les Hollandais au XVIIIe siècle et les Britanniques au début du XXe siècle. Chacun des
passages entre deux cycles systémiques d’accumulation s’est jusqu’à maintenant déroulé de manière
identique :
« Each replacement was marked by a crisis of the territorial and non-territorial
organizations that had led the expansion in the preceding stage. But it was marked
also by the emergence of new organizations with even greater capabilities to lead
world capitalism into renewed expansion than the displaced organizations. »
(Arrighi, 1999, p.60)Relancé par la montée d’une entité étatique profitant d’une meilleure organisation institutionnelle
que son prédécesseur, le cycle systémique d’accumulation peut alors redémarrer dans un système
capitaliste renforcé. Selon Arrighi, le capitalisme mondial se trouve une nouvelle fois en fin de
cycle et les États-Unis seront bientôt confrontés à une crise de suraccumulation du capital.
Amin aborde le sujet dans le même sens et considère que l’ensemble du processus
cyclique propre au système capitaliste est sur le point d’être brisé. Ce dernier insiste sur le « saut
qualitatif » effectué par le capitalisme au XXe siècle, ce qui lui a permis d’atteindre sa maturité,
sa forme achevée : les avancées technologiques ont engendré une croissance exponentielle de la
capacité de production « qui implique non seulement que la recherche du profit soit devenue le
moteur de la décision économique mais encore que cette recherche du profit opère sur la base de
moyens matériels ayant dépassé le stade de l’outillage artisanal. » (Amin, 1998, p.74) Le
capitalisme serait donc en voie d’atteindre son stade final, où la logique économique prend le
dessus sur la logique politico-idéologique dans le processus d’organisation sociale.
Pour Wallerstein, toute croissance exponentielle est celle du cancer et conduit
nécessairement à la mort. Selon plusieurs auteurs néo-marxistes, les pires calamités sont sut le
point de frapper l’humanité si le système capitaliste n’est pas abandonné : aliénation croissante
des travailleurs, destruction des richesses naturelles, polarisation éconmique de plus en plus
insoutenable entre pays industrialisés et non-industrialisés, le tout conduisant à « une sorte de
suicide collectif ou d’auto-destruction inconsciente. » (Amin, 1998, p.323) La critique socialiste
du capitalisme fait souvent intervenir la notion d’une « grande crise » devant entraîner
l’écroulement de tout le système capitaliste. Celui-ci s’est toutefois adapté plusieurs fois tout au
long de l’histoire et a même réussi à se renforcer constamment.
Sans toutefois partager les conclusions pessimistes énumérées ci-dessus, certains auteurs
plus centristes reconnaissent d’emblée le lien fondamental qui unit capitalisme et mondialisation.
Michalet (1998), par exemple, estime que le passage de l’accumulation nationale à
l’accumulation mondiale est un phénomène déterminé, une extension naturelle du capitalisme.Selon lui, le principal vecteur de l’émergence d’un capitalisme mondial réside dans le processus
de délocalisation de la production initié par les firmes multinationales. Celles-ci contribuent ainsi
à exporter le rapport social de production caractéristique du mode de production capitaliste :
« L’extension à l’échelle mondiale du rapport salarial accompagne celle du capital
productif. La FMN industrielle est donc le vecteur qui va éliminer
progressivement dans les territoires où elles subsistent encore les formes
d’organisation non capitalistes de la production. » (Michalet, 1998, p.313)
Le processus de multinationalisation des entreprises et de délocalisation de la production est luimême
issu des contradictions inhérentes au système capitaliste au niveau des économies
nationales. La suraccumulation du capital, qui constitue une manifestation concrète de la tendance
à la baisse du taux de profit, représente la plus importante de ces contradictions :
« Le capitalisme individuel ne peut continuer à accumuler de manière identique si
la rémunération de son activité est nulle ou trop faible. De deux choses l’une, ou
bien il abandonnera purement et simplement, ou bien il cherchera de nouvelles
procédures lui permettant de retrouver un taux de profit suffisant. » (Michalet,
1998, p.320)
Cette caractéristique systémique du capitalisme serait donc à la base du phénomène de la
multinationalisation (puisque l’entreprise cherche à l’extérieur du cadre national un moyen de
retrouver un taux de profit satisfaisant) et, par extension, de la mondialisation.* Michalet demeure
toutefois prudent en énonçant ce qu’il croit être à l’origine du capitalisme mondial et admet que
les théoriciens ont encore du pain sur la planche afin de prouver hors de tout doute que la
mondialisation constitue une évolution inévitable du capitalisme. Une réflexion plus
appronfondie sur la relation entre la mondialisation et le capitalisme serait certes souhaitable dans
la littérature, mais l’imprécision du premier terme et parfois même du second constitue un
obstacle de taille.
Il est bien connu que le capitalisme tend naturellement à s’internationaliser par le biais du
libre-échange, mais porte-t-il également en lui une tendance inéluctable à la mondialisation del’économie ? Selon Grahame Thompson (1999), cette question est prématurée car l’économie
« mondialisée » ne s’est toujours pas concrétisée. D’après lui, l’ambiguïté conceptuelle entre
« économie mondialisée » et « économie internationalisée » est à l’origine de la mauvaise
interprétation de la situation économique actuelle par la communauté scientifique et c’est
pourquoi il s’attache à définir ce qui distingue l’une de l’autre :
« ... Une économie mondiale internationalisée serait une économie dans laquelle
les principales entités restent les économies nationales ou des agents qui
continuent à être rattachés à des territoires nationaux bien définis. Quoi que ces
entités soient de plus en plus intégrées et enchevêtrées, les sphères nationales
restent relativement séparées de la sphère internationale de sorte que les
processus, les événements et les impacts internationaux se reflètent à travers le
prisme de structures, de politiques et de processus essentiellement nationaux. Une
économie mondiale internationalisée s’organiserait donc, pour ainsi dire, selon un
mouvement ascendant : en partant des acteurs nationaux et en s’élevant jusqu’à la
sphère ou au niveau international. [...] Les principaux agents privés dans ce type
d’économie seraient les entreprises multinationales. Elles conserveraient une base
nationale visible, un style de gestion national et un personnel composé de
nationaux.
[...] Dans l’économie mondialisée, en revanche, la principale entité est la nouvelle
économie mondiale elle-même, qui formerait un nouveau système de relations
économiques déterritorialisées. C’est une économie qui transcende les économies
nationales et les agents nationaux, et leur impose une forme et un caractère
particuliers. Elle les “ enveloppe ” dans sa propre dynamique. Elle s’organise,
pour ainsi dire, selon un mouvement descendant. Elle déterminerait ce qui peut ou
non se faire au niveau national dans le secteur public comme dans le secteur privé.
Ce serait un économie qui échappe à la “ gouvernance ” et que caractérise les
forces d’un marché inorganisé et incontrôlable. Les principaux acteurs privés
seraient ici des entreprises transnationales, c’est-à-dire des organisations
indépendantes de toute base nationale. » (Thompson, 1999, p.160)
Thompson rejette l’idée que le capitalisme mène nécessairement à la mondialisation,
celle-ci n’étant pas de toute façon une réalité tangible puisque « l’économie mondiale conserve
l’aspect d’une économie plus “inter-nationale” que “mondialisée” », ce qui l’amène à rejeter toute
la thèse de la mondialisation, qui selon lui est d’une « utilité théorique douteuse dans la mesureoù elle tend à abandonner la gestion de l’économie mondiale aux simples impératifs de
l’économie de marché ». (Thompson, 1999, p.174)
Edward N.Luttwak (1998) considère pour sa part la mondialisation comme un sousensemble
du capitalisme. D’après lui, le trait dominant du système économique international
actuel n’est d’ailleurs pas la mondialisation, mais l’évolution du capitalisme vers une tangente
qu’il qualifie de « turbo-capitalisme ». La mondialisation ne serait qu’un des piliers du turbocapitalisme,
les deux autres étant les privatisations et les déréglementations en masse. Selon ce
point de vue, la mondialisation joue tout de même un rôle important puisqu’elle constitue
l’élément « exportateur » du modèle : l’intégration des marchés tend en effet à encourager un
mouvement de déréglementations compétitives entre les États. Fait à noter, Luttwak utilise la
notion de mondialisation selon une interprétation économique restreinte, qui ne réfère qu’à
l’intégration des marchés et à la délocalisation de la production.

Résumé : Cette article nous présente le capitalisme et l'aspect de la mondialisation le concernant, et nous explique pourquoi le capitalisme serait une extension de la mondialisation

Source : http://www.creden.univ-montp1.fr/reseau/publis/Bolduc-Ayoub.pdf

Auteur : David BOLDUC et Antoine AYOUB GREEN — Université Laval Québec, Canada

18 avril 2012

LA MONDIALISATION POLITIQUE

       Comment débarrasser le thème de la mondialisation de son vague, de sa banalité et
de ses résonances idéologiques ? Une issue part du constat qu'elle désigne, en fait, la
rencontre de deux lignes évolutives distinctes, d'une part la marche lente et obstinée des
histoires humaines vers une histoire unique, commune à l'humanité entière, et, d'autre part,
l'extension à l'humanité unifiée de traits émergés dans une civilisation particulière, celle de
l'Europe. Une question décisive pour la compréhension de l'état présent de l'humanité dépend
de l'interprétation que l'on retient de la modernité, soit comme un développement culturel
d'une civilisation particulière, soit comme l'émergence, à l'occasion de particularités
européennes, d'une matrice inédite de possibles culturels proposés au génie humain. Retenons
la seconde hypothèse, comme plus plausible et plus féconde. De là, il est permis de poser que
la mondialisation est l'entrée de l'humanité dans un stade inédit de son aventure millénaire.
Que découvre-t-on, une fois le seuil franchi ? L'enquête rationne lle ne prédit pas l'avenir,
radicalement inconnaissable, elle porte exclusivement sur le passé et, avec des précautions
infinies, sur le présent. Dans ce présent, les germes du futur proche sont déjà semés, si bien
qu'il doit être possible de les repérer et d'en tirer certaines conséquences. L'exercice ne
consiste pas à prédire l'avenir, mais à repérer, dans le présent et à la lumière du passé, les
indices de futurs possibles et à peser leurs probabilités respectives de se réaliser. L'exercice se
réserve des chances de ne pas échouer complètement, à condition de porter sur les indications
les plus générales et de refuser d'entrer dans des détails, qui ont des chances infinies d'être
démentis par les événements. Le passage de l'humanité entière à une économie de type
capitaliste, d'ici une ou deux générations, est un pronostic que l'on peut tirer d'indices actuels,
avec des chances raisonnables de toucher juste. Il serait tout à fait déraisonnable de chercher à
décrire à l'avance les épisodes par lesquels le passage s'effectuera, et encore plus de construire
un tableau des activités économiques pays par pays.
La première ligne évolutive, celle de l'unification des histoires humaines, dont le
moteur principal et presque exclusif a été politique, indique le point de vue qu'il est judicieux
d'adopter en premier, si l'on veut aborder ces questions délicates avec prudence et efficacité. Il
faut commencer par supputer la structure politique de la mondialisation. Pour ce faire, deux
concepts doivent être retenus, qu'il vaut mieux désigner par des mots inédits, pour éviter toute
ambiguïté et tout malentendu. Convenons d'appeler
- politie un groupe humain, dont les membres s'entendent entre eux, pour résoudre les
conflits inévitables entre eux par le recours à des dispositifs et des procédures efficaces, et
- transpolitie le système d'interaction défini par au moins deux polities, qui, faute de
dispositif et de procédures " politiques ", courent le risque de voir leurs conflits dégénérer en
guerres.
Des définitions plus ramassées désignent la politie comme un espace social de
pacification tendancielle et la transpolitie comme un espace social de guerre virtuelle.
Tenter de lire dans le présent une structure politique probable de la mondialisation
revient à examiner la planète définie comme transpolitie. Celle-ci dépend, pour sa constitution
et son fonctionnement, de deux paramètres principaux et presque exclusifs : le nombre des
polities incluses dans le système et leur poids respectif les unes par rapport aux autres entermes de puissance mobilisable et/ou mobilisée. En combinant les deux paramètres, on
parvient a définir trois systèmes transpolitiques, dont les jeux et les logiques sont très
différents :
- un système dipolaire - dont la logique est la même dans les jeux à trois et quatre
polities - réunit deux polities de puissance comparable et ne connaît aucune position
d'équilibre stable : à terme, il conduit irrésistiblement à l'unification impériale de la
transpolitie
- un système polypolaire, rassemblant plusieurs dizaines de polities, est
intrinsèquement instable, faute de règles du jeu et de la possibilité de les faire respecter :
chaque politie a intérêt à attaquer pour ne pas l'être, dont résulte une guerre sauvage perpétuée
et la marche irrésistible à l'unification politique par la guerre
- un système oligopolaire unit et oppose de cinq à dix polities, dont aucune n'est
assez puissante, pour l'emporter sur la coalition de toutes les autres, ce qui les conduit
ensemble vers des positions successives d'équilibre stable à très long terme.
La question de la " transpolitie planétaire " se précise. Quelle sera sa configuration la
plus probable : di-, tri-, tétrapolaire, polypolaire ou oligopolaire ? La question peut paraître
inactuelle, puisque la situation présente ne répond à aucune de ces trois figures. La fin du jeu
dipolaire de la Guerre Froide a couronné l'hégémonie américaine. Une hégémonie ne définit
pas une transpolitie, mais une situation par nature transitoire. De deux choses l'une. Ou bien la
politie hégémonique fonde un empire en bonne et due forme : en termes techniques, elle
transforme la transpolitie en politie. Ou bien l'hégémonie se dissipe et un nouveau système
transpolitique se met en place. La mondialisation, entendue comme l'intégration de la planète
et de l'humanité dans une politie américaine unique, doit être réputée impossible. Les
Américains n'en veulent pas et leur régime politique leur rendrait l'entreprise impraticable.
Les autres n'en veulent pas et ont tous les moyens de s'y opposer avec succès, en portant le
coût d'une domination impériale à des niveaux prohibitifs. Le fait inédit d'une hégémonie
éclatante empêchée de toutes parts de s'achever en emprise impériale est une bonne clef, pour
comprendre et expliquer l'état présent du monde, mais elle est inutile pour pressentir l'avenir.
Une transpolitie mondiale reposant sur deux, trois ou quatre polities est possible et
plausible. Une transpolitie polypolaire n'est pas impossible, mais peu probable. Une solution
oligopolaire est possible, plausible et probable. À l'horizon d'une ou deux générations, les
candidats pressentis sont connus : les États-Unis, la Chine, l'Inde, la Russie, l'Europe, le
Brésil, l'Asie Antérieure. L'Afrique paraît devoir s'exclure du jeu pour une durée
indéfinissable. L' issue n'est pas certaine, tant s'en faut, car la Russie est bien mal en point,
l'Europe n'est pas une politie, le Brésil semble avoir dans son génie de toujours tromper les
espérances placées en lui, l'Asie Antérieure ne semble pas en état de produire prochainement
un oligopôle capable de faire figure sur la scène mondiale. Mais nous n'avons pas à prédire
l'avenir, une entreprise impossible et inutile. Nous décidons de retenir l'hypothèse
oligopolaire, de manière à en tirer des enseignements pouvant servir à deux usages très
différents. Un usage pratique serait de prendre toutes mesures efficaces, pour favoriser la mise
en place d'une transpolitie planétaire oligopolaire, si, du moins, cette issue apparaît comme la
plus souhaitable pour le genre humain. Un usage cognitif consisterait à tâcher de repérer dans
l'histoire en train de se faire les symptômes de l'émergence plausible de cette structure.

I. La logique oligopolaire

Une analyse par modèle, qui réduit la réalité à ses composantes essentielles et
l'exempte de toute perturbation extérieure, révèle les trois caractères fondamentaux d'un jeu à
cinq-dix joueurs : leur stratégie dominante est défensive ; la distinction est tranchée entre la
guerre et la paix ; la paix repose sur l'équilibre.
Par définitio n, un jeu n'est oligopolaire que si aucune politie n'est assez puissante, ni
actuellement ni virtuellement, pour l'emporter sur la coalition de toutes les autres. Si l'on
postule des joueurs informés et rationnels, la situation est telle que pas un d'eux ne doit viser
l'hégémonie et encore moins l'empire, puisque c'est impossible. Une politie ne peut assigner à
sa politique extérieure que deux objectifs, la sécurité ou la puissance. Dans tous les autres
jeux, le calcul indique qu'ils doivent être visés par des stratégies offensives et que la conquête
de la transpolitie entière est le but intermédiaire à atteindre. Quand, en effet, toutes les polities
ont été détruites au bénéfice d'un vainqueur ultime, celui-ci bénéficie, quelles que fussent ses
intentions à l'origine et au long de son ascension vers l'empire, d'une sécurité absolue et d'une
puissance suprême. Bien entendu, cette situation enviable suppose qu'il ne puisse surgir la
menace d'une politie issue d'une transpolitie extérieure. Dans un modèle, on peut décider
d'ignorer cette complication. Dans l'hypothèse de la mondialisation, on peut l'ignorer avec
confiance, sauf à supposer des mondes extra terrestres habités, avec lesquels notre Terre
pourrait former une transpolitie cosmique. L'hypothèse n'est pas tout à fait fictive, mais elle
n'est pas d'actualité. La conclusion demeure que la sécurité ou la puissance par la conquête ne
sont pas, en régime oligopolaire, des stratégies ouvertes à des acteurs rationnels.
Dès lors, chaque politie intégrée au jeu doit se contenter d'exister et de chercher à
persévérer dans l'existence. L'existence elle-même des polities est une donnée, héritée
d'histoires antécédentes et qui n'a pas à être justifiée. La modestie contrainte des ambitions
impose une réinterprétation des deux objectifs exclusifs de la politique extérieure. La sécurité
n'est plus la suppression par la conquête de toute agression potentielle, elle devient la capacité
à répondre avec succès à une attaque éventuelle. La puissance ne s'exprime plus dans un
triomphe ultime, elle doit servir à prévenir les attaques en les décourageant ou à se rendre
capable de relever le défi d'une attaque éventuelle. La capacité à prévenir et à relever une
attaque n'est exigée d'aucune politie en particulier, mais de la coalition qui se formerait en cas
d'attaque. Les objectifs de sécurité et de puissance en sont rendus encore plus modestes,
puisque chaque politie doit contribuer pour sa part à la sécurité et à la puissance de la
coalition. Le principe de la justice distributive s'impose ici : la contribution de chacune à
l'objectif commun doit être proportionnée à ses capacités objectives. Si l'histoire a produit des
polities de capacités défensives très variées, même les plus faibles et les plus menues peuvent
contribuer à la défense de la coalition et bénéficier de ses succès, ce qui leur donne le droit et
la possibilité de persévérer, elles aussi, dans l'existence. Un jeu oligopolaire bloque le
mouvement de coalescence politique qui travaille les sociétés humaines depuis l'aube du
néolithique.
Mais ne pourrait- il pas se faire que les polities se coalisent contre l'une d'elles, qui
serait incapable de résister ? Sans doute. Mais leur calcul serait à si courte vue et si stupide,
qu'il ne saurait être retenu par des acteurs rationnels. Il est certain qu'une coalition de toutes
contre une l'emporterait. Mais la clause oligopolaire qui veut qu'aucune politie ne soit plus
puissante que la coalition des autres, a pour conséquence que n'importe quelle politie pourrait
tomber victime d'une coalition. Comme aucune ne peut savoir à l'avance quelle sera la victime
désignée et que chacune sait que ce pourrait être elle, la prudence et la sagesse conseillent
d'éviter absolument ce genre de tentation. Une seconde considération doit en détourner
résolument. Supposons que, malgré tout, une coalition se soit formée et ait aboli une politie. Il faut partager les dépouilles. Ou bien les vainqueurs sont de puissance équivalente et chacun
recevra une part égale, négligeable au regard de ce qu'il détenait déjà. Ou bien ils sont de
puissance très inégale et les plus forts toucheront plus que les plus faibles. Ceux-ci feraient un
très mauvais calcul, car il se pourrait que le surcroît de puissance attribuée au plus puissant le
rendît supérieur désormais à la coalition des autres. En un mot, cette stratégie offensive à
l'intérieur de la transpolitie oligopolaire est soit inutile soit suicidaire.
Tout change. Les rapports de puissance entre polities ne sont pas figés. Ils se
modifient tant dans le potentiel de chaque politie que dans le coefficient de mobilisation du
potentiel atteint par chacune. Chaque acteur doit scruter perpétuellement le rapport des forces
et se préparer en conséquence. Une politie ne peut pas se contenter d'être passive ni s'estimer
prête à jamais. Elle doit être présente activement sur la scène transpolitique et ne cesser de
définir sa stratégie en fonction des développements nouveaux. Ceux-ci peuvent prendre deux
formes. Une innovation peut accroître la puissance potentielle de la politie qui la reçoit.
Toutes sortes de nouveautés peuvent contribuer à la puissance, scientifiques, techniques,
économiques, démographiques, mais aussi religieuses, idéologiques, politiques. À dire vrai,
tout peut servir à la puissance, directement ou indirectement. L'autre forme porte sur le
coefficient de mobilisation de la puissance potentielle. Les innovations sont, ici, plutôt de
nature organisationnelle et institutionnelle, et peuvent être quasi instantanées. Le jeu
oligopolaire est ainsi défini que la politie la plus innovante sous l'une et/ou l'autre formes
impose à toutes les autres de l'imiter dans les meilleurs délais. Aucune ne peut se permettre de
rester longtemps à la traîne, sous peine de cesser d'être active et de disparaître dans
l'inexistence. Le jeu est le plus favorable qui se puisse concevoir, pour la diffusion immédiate
des innovations les plus fécondes en applications transpolitiques.
Au total, chaque politie poursuit une stratégie défensive active, dont l'objectif et
l'enjeu sont la perpétuation de la politie. C'est, du moins, à quoi doivent se résoudre des
joueurs informés et rationnels. Même dans un modèle pur et parfait, l'une et l'autre conditions
peuvent ne pas être remplies. Dans un modèle, il est interdit d'envisager la négligence ni
l'ignorance. Il faut envisager des situations, où l'information fait objectivement défaut.
D'abord, une transpolitie oligopolaire ne résulte pas d'une décision délibérée, mais émerge
d'une manière contingente à l'échelle des siècles. Pendant la phase d'émergence, aucune
politie ne connaît encore le jeu qui finira par triompher. Aucune ne peut se permettre de jouer
à l'avance le jeu oligopolaire. Chacune doit jouer un autre jeu, qui ne peut être que celui de la
conquête pour la sécurité ou la puissance, soit directement soit indirectement, en devenant
l'allié et le satellite d'un vainqueur potentiel. Comme il est difficile et même impossible de
décider précisément, quand une transpolitie s'inscrit fermement dans la configuration
oligopolaire, les joueurs peuvent ne pas s'en rendre compte et poursuivre, pendant un certain
temps, des stratégies offensives devenues obsolètes et contre-productives. Ensuite, même une
transpolitie oligopolaire peut finir par périr, par accentuation des déséquilibres internes audelà
d'un certain seuil et/ou par menace extérieure. Personne ne peut savoir avec assurance
que le système n'est pas déjà engagé sur une voie conduisant inexorablement à un autre jeu,
un jeu de tout ou rien, qui impose une stratégie offensive. Enfin, tout repose sur l'équilibre
général des puissances développées par chaque joueur. La puissance d'une politie est dans la
dépendance de tant de facteurs variables qu'elle ne peut être connue dans sa réalité vraie qu'à
l'occasion d'une guerre. En attendant, c'est en partie une inconnue, y compris pour elle-même.
Par exemple, les généraux sont confiants dans leur capacité de gagner, mais ils n'en savent
rien en fait et ne peuvent pas savoir à l'avance. Le rapport entre puissances incertaines est
encore plus incertain. Il peut se faire qu'apparaisse une " fenêtre d'opportunité ", réelle ouimaginaire, où une puissance peut se croire en position hégémonique et vouloir saisir
l'occasion d'une conquête de la transpolitie.
Plusieurs circonstances peuvent obnubiler la rationalité des acteurs. Ils peuvent tirer
une conclusion rationnelle de prémisses fausses, si les informations utilisées sont faussées par
les circonstances précédentes. Le régime politique intérieur de la politie peut favoriser l'accès
d'un irrationnel à une position stratégique : un roi ou son favori dans un régime hiérocratique ;
un dérangé mental dans un régime autoritaire et encore plus idéocratique ; un faible dans un
régime démocratique, qui confonde stratégie défensive et passivité veule. L'appréciation par
les autres de l'irrationalité supposée de tel ou tel dirigeant peut être gravement en défaut. Les
autoritaires et les tyrans ont du mal à ne pas confondre l'esprit de compromis démocratique
avec de la faiblesse et de la lâcheté. Enfin, on ne peut jamais exclure un accès idéologique
collectif, qui soulève les passions et brouille la perception de la réalité.
Ces considérations et ces circonstances sont autant de contraintes pesant sur les
acteurs. La nature humaine étant ce qu'elle est, il faut s'attendre à ce que chacun s'estime
probablement bien informé et certainement rationnel, tout en envisageant que les autres
puissent ne pas l'être. Une source intarissable d'incertitude est ainsi créée, même dans les
conditions éthérées d'un modèle heuristique.
Un deuxième caractère du jeu oligopolaire est la distinction claire et nette de la
guerre et de la paix. Conceptuellement, la paix n'est pas l'absence de conflits, mais la
résolution non violente des conflits par le recours à la justice. Vers l'intérieur de la politie, la
fin peut être approchée par des dispositifs et des procédures, qui instaurent une pacification
tendancielle par la loi et le droit. Vers l'extérieur, deux états sont possibles, soit l'absence de
conflits et la paix soit des conflits et la guerre, puisque, par définition, entre polities, il n'existe
ni dispositifs ni procédures de pacification, sinon elles seraient réunies en une politie. Mais
l'espèce étant conflictuelle de nature, l'absence de conflits suppose l'absence de contacts. Dans
ce cas, la paix n'est pas une victoire sur la violence, mais un état de passivité. La guerre,
déclarée ou latente, est donc l'état normal entre polities. Cette normalité est la réalité dans les
systèmes di- et polypolaires, où la guerre est perpétuelle et la paix belliqueuse. La seule voie
vers la paix passe par la guerre et la conquête, qui conduisent à la paix impériale.
En système oligopolaire, la stratégie défensive dominante renverse la situation. La
paix passive, qui mérite à peine son nom, la paix reposant sur l'absence de conflits faute de
contacts est exclue par l'existence même de la transpolitie. La conquête étant rendue
impossible par le rapport des forces, la paix impériale n'est pas une issue réaliste. Il n'en
résulte pas que la guerre soit permanente ni perpétuelle, mais que son statut peut vivre, du fait
de la stratégie défensive, deux évolutions contrastées. Ou bien la guerre devient une sorte de
sport musclé, un genre de vie guerrier, où l'on risque sa vie mais pas celle de la politie : elle a
ses saisons et ses règles du jeu. Ou bien la guerre devient un dernier recours, quand un conflit
entre polities dégénère en violence, faute de pouvoir recourir à des dispositifs et à des
procédures de résolution pacifique des conflits : elle est un échec de la paix. Retenons la
seconde branche de l'alternative, plus réaliste dans le monde actuel. Elle entraîne plusieurs
conséquences. La paix et la guerre sont deux états distincts et étanches ; l'on passe de l'un à
l'autre par un effet de commutateur. La guerre est un dernier recours ; en cas de conflit, le
premier recours est la négociation pacifique, pour essayer de le résoudre : la diplomatie
devient une dimension transpolitique essentielle. Si la diplomatie échoue et que la guerre
éclate, celle-ci a pour objectif non pas l'abolition politique de l'ennemi, mais le retour à la
table de négociations et la restauration de la paix, après résolution du conflit : la guerre estnon seulement un dernier recours, mais ses enjeux sont encore limités. Enfin, en temps de
paix, les relations privées interpolitiques sont libres, sauf à se plier à la loi et au droit des
polities dont relèvent ceux qui nouent des relations privées.
Mais, la guerre a sa logique propre, qui est celle du conflit violent. Clausewitz a
montré que cette logique était celle de la montée aux extrêmes de la lutte à mort. Elle naît et
s'impose du fait que chaque belligérant cherche à gagner et a intérêt a mobiliser plus de
moyens que l'autre, y compris les passions. Comme chacun ne peut pas ne pas faire le même
calcul, la montée aux extrêmes ne rencontre aucun cran d'arrêt interne et automatique : il doit
être fixé de l'extérieur. La guerre oligopolaire a des enjeux limités, mais, une fois éclatée, elle
peut dégénérer en lutte à mort, surtout si des passions collectives s'en mêlent. Ainsi, la guerre,
en régime oligopolaire, peut dégénérer de deux manières, soit par le coup de folie idéologique
à visées impériales soit par le dérapage d'une guerre limitée en guerre totale.
Le concept d'équilibre complète la description et le démontage d'un système
oligopolaire. L'équilibre oligopolaire est une donnée objective, puisque le jeu repose de nature
sur la condition que pas une politie ne soit plus puissante que la coalition de toutes les autres.
Cet équilibre objectif détermine la stratégie défensive, où chaque politie a pour objectif
premier et dernier de persister dans l'existence. La survie perpétuelle reposant sur l'équilibre,
c'est lui qui doit devenir l'objectif prioritaire pour les acteurs. Les polities et leurs
responsables doivent subjectiver l'équilibre objectif. Comme, par ailleurs, la paix est l'objectif
commun, on obtient que la fin d'une transpolitie oligopolaire est la paix par l'équilibre, au
risque de la guerre. Trois conséquences peuvent être tirées de cette conclusion en forme de
théorème. Les enjeux principaux des guerres deviennent le maintien, la restauration ou
l'amélioration de l'équilibre. Les négociations de paix portent avant tout sur la restauration et
l'amélioration de l'équilibre. Le rapport des forces ne cessant de fluctuer et d'évoluer, des
changements et des renversements d'alliance sont indispensables, pour éviter que les
fluctuations n'en viennent à déséquilibrer l'ensemble.

II. L'espace quasi politique


L'examen de la logique oligopolaire a révélé deux espaces sociaux, qui ne
correspondent exactement ni à la politie comme espace de pacification tendancielle ni à la
transpolitie comme espace de guerre virtuelle. En temps de paix, les habitants des diverses
polities sont libres d'entretenir entre eux toutes les relations privées qu'ils veulent. La situation
ne se distingue pas de celle qui règne normalement à l'intérieur de chaque politie, sauf sur un
point. En cas de conflit entre deux ressortissants de polities différentes et si l'on veut éviter la
guerre, il faut prévoir des recours. D'autre part, en tant de paix comme en temps de guerre, la
diplomatie ne cesse jamais, soit qu'elle cherche à ramener la paix soit qu'elle s'évertue à
prévenir la guerre, en résolvant pacifiquement les conflits entre polities ou entre particuliers
originaires de polities différentes. Mais la diplomatie ne rejoint sa destination que si les
polities tombent d'accord, pour éviter la guerre ou restaurer la paix. Les deux espaces et les
situatio ns qui s'y développent, ne correspondent ni à l'" état politique" ni à l'" état de nature ",
tout en retenant des traits de chaque état. Faute de mieux, convenons d'appeler " quasipolitique
" cet espace et cet état. L'expression convient mieux que celle de " quasitranspolitique
", non pour des raisons d'euphonie et de décence langagière, mais parce que
l'espace considéré incline davantage vers la politie que vers la transpolitie, comme il ressort
de l'analyse de ses rapports avec la loi et le droit, des sources de ceux-ci et de leur mise en
oeuvre.Pour repérer avec une précision et une rigueur satisfaisantes ces réalités délicates et
subtiles, la méthode la plus sûre demeure l'analyse conceptuelle. Elle doit partir du politique
et de sa fin. Le politique est un ordre d'activités humaines, en charge de la gestion des
problèmes posés par la conflictualité humaine. L'espèce humaine n'est pas la seule à vivre des
conflits, mais elle est la seule, dont les conflits, faute d'un mécanisme inné d'expression et de
contrôle de la violence, court toujours le risque de se transformer en duel mortel. Le problème
posé à une espèce conflictuelle et libre peut s'énoncer ainsi : " comment vivre ensemble, sans
s'entretuer ? " La solution la plus générale possible de ce problème est la fin du politique.
Cette fin est la pacification - la résolution non violente de conflits inévitables- par la loi et le
droit. La loi désigne les règles du jeu, auxquelles les acteurs doivent se soumettre, pour
minimiser les risques de conflit et maximiser les chances de leur résolution pacifique. Le droit
consiste à " donner à chacun le sien ", en matière de contrat, de distribution, de punition et de
correction. Pour couvrir tout le champ du politique, il faut encore introduire le concept de
régime politique, qui est l'ensemble des dispositifs et des procédures convenant à la recherche
de la loi et du droit. Comme le problème originel est la violence et sa maîtrise, un régime
politique se définit essentiellement par la manière dont il institue les relations de pouvoir entre
acteurs participant ensemble à la poursuite de la paix par la loi et le droit.
Cette analyse conceptuelle concerne directement le quasi-politique, qui, par nature et
par définition, place la guerre en position de dernier recours. Par implication, il a pour fin la
paix, puisque, en renonçant " pour le moment " à la guerre et en confiant la gestion des
conflits à la diplomatie, il prétend les résoudre sans recourir à la violence. La prétention ne
peut être remplie que par le recours à la loi et au droit, ce qui revient à renoncer,
implicitement ou explicitement, à l'état de nature, où règne seule la ruse et la violence.
Recourir à la loi signifie définir des règles du jeu entre polities. Ces règles ont deux fonctions.
L'une est d'éviter les conflits en les prévenant. L'autre est de permettre à chaque politie
d'entretenir une confiance raisonnable dans les autres et dans leurs mouvements possibles, de
telle manière qu'il devienne inutile de prendre les devants, pour éviter le pire. En systèmes diet
polypolaires, la confiance est impossible et interdite aux acteurs. À deux polities, celle qui
gagne et élimine l'autre, gagne toute la sécurité et toute la puissance possibles. Chacune
connaît l'enjeu et doit soupçonner l'autre de vouloir profiter de la première occasion, pour tout
emporter. Remplacer le soupçon par la confiance serait pure folie. En conséquence, chaque
politie saisira effectivement la première occasion de gagner. À deux, trois ou quatre polities,
la confiance est impossible ou suicidaire et la paix est belliqueuse. Quand les polities sont très
nombreuses, des règles du jeu pourraient peut-être être énoncées, mais il est tout à fait
impossible de les faire respecter. Les coûts de coalition sont si élevés que, en cas de
transgression des règles par une politie, chacun a intérêt à attendre de voir ce que feront les
autres, car, si personne ne bouge, l'imprudent risque de tout perdre. De ce fait, - comme à
l'occasion d'une agression dans un lieu public -, l'agresseur bénéficie d'une chance positive
d'impunité, ce qui doit inciter chaque politie à attaquer quand elle peut, pour éviter d'être
attaqué en position de faiblesse. La confiance est impossible et la guerre permanente. C'est en
régime oligopolaire seulement que la confiance peut naître, grâce à une circonstance précise :
les coûts de coalitions sont assez bas, pour que la confiance naisse et se nourrisse de la
certitude raisonnable qu'un tricheur se verra puni par une coalition assez forte pour l'emporter.
Le second moyen de la pacification tendancielle est le droit. Dans le contexte des
relations entre polities, il consiste à donner à chaque politie ce qui lui revient, qui la satisfait et
n'est pas contesté par les autres. De quoi peut- il s'agir ? La réponse est donnée par le concept
de politie. D'un côté, elle a droit à l'indépendance, c'est-à-dire au droit de gérer elle-même sespropres affaires, sans interférences extérieures. Les anciens parlaient de la liberté " de la cité,
les modernes ont préféré retenir l'expression de " souveraineté ". Garantir à une politie son
droit et en faire reposer le respect sur des coalitions efficaces, c'est en faire une quasicitoyenne
dans une quasi-politie. Comme elle est libre et souveraine, elle est libre de consentir
des délégatio ns de pouvoir, si elle les estime propices au succès d'entreprises communes à
toutes les polities incluses dans le jeu. D'un autre côté, une politie a droit au respect du cadre,
à l'intérieur duquel la souveraineté peut être exercée et la paix recherchée entre citoyens par la
loi et le droit. Ce cadre est un territoire, ainsi défini qu'il puisse être défendu et donner à ses
habitants les moyens de la bonne vie.
On saisit mieux le statut ambigu et indécis de cet espace intermédiaire. Il penche vers
celui d'une politie, puisque la loi et le droit peuvent émerger et être imposés par des coalitions
efficaces. Mais ce n'est pas une politie, car un acteur peut toujours user de sa souveraineté,
pour rejeter une règle ou un accord et entraîner les autres dans la guerre. La situation peut
toujours et à tout moment basculer dans l'état transpolitique. Décidément, il est quasipolitique.
Le constat permet de poser la question : quel est le régime politique de cette quasipolitie
? Un régime politique est conceptuellement défini par le pouvoir et le pouvoir par
l'obéissance. Trois ressorts de l'obéissance peuvent être distingués : la peur, l'admiration et le
calcul. Le ressort retenu par la quasi-politie est évidemment le calcul. La peur est exclue, car
elle postule une politie en position d'imposer par la force sa volonté aux autres, ce qui
contredit la clause fondatrice d'un jeu oligopolaire. L'admiration ou le respect supposerait la
reconnaissance par chaque politie d'une autorité commune à toutes, assez impartiale et
prestigieuse, pour que ses arbitrages et ses sentences soient acceptés sans contestations.
L'occurrence est improbable, car le soupçon est irrésistible de partialité. De toute façon, une
politie peut toujours refuser de s'incliner et contester la légitimité de l'autorité. Le calcul est le
ressort naturel de polities libres, dont la souveraineté implique la capacité de déléguer des
pouvoirs à des instances compétentes, pour conduire des entreprises communes. Ce calcul est
au coeur du régime démocratique, comme la peur fonde le régime autocratique et l'admiration
justifie le régime hiérocratique. Une transpolitie oligopolaire incline de nature à une quasipolitie
démocratique.
Quelles sont les sources de la loi et du droit quasi-politiques ? Au sein d'une politie
constituée et en se plaçant au point de vue conceptuel du politique, la réponse est double. La
source réelle de la loi et du droit est leur contenu objectif. Une règle du jeu qui prévient
effectivement des conflits potentiels, parce qu'elle propose la bonne solution d'un problème
inévitable entre citoyens, telle est la source. De même, est source du droit toute règle de droit
qui donne à chacun ce qui lui revient effectivement. Cette part juste est celle qui respecte le
principe de justice concerné. Dans les échanges, la justice exige que chaque échangiste
reçoive la contre valeur exacte de ce qu'il cède. Dans les distributions, chacun doit recevoir
une part des richesses proportionnée à sa contribution à leur production, de pouvoir
correspondant à ses compétences et au besoin qu'en ont ses associés, de prestige équivalant à
son mérite. Chacun doit être puni en fonction d'une faute prouvée et engageant sa
responsabilité. La justice corrective redresse les déviations constatées sur tous ces points.
Mais, personne, ni individu ni groupe, n'a un accès direct et assuré à cette source réelle. Tous
n'en ont qu'une opinion fortement marquée de préjugés et d'intérêts égoïstes. Concéder à une
opinion un poids prépondérant, c'est non seulement fonder une autocratie ou une hiérocratie,
mais c'est aussi mettre toutes les chances du côté de mauvaises lois et de dénis de justice, car
l'hiérocrate et l'autocrate n'ont, eux aussi, accès qu'à des opinions. La seule issue hors du
dilemme est d'organiser une concurrence entre les opinions informées par les préjugés et les
intérêts, de telle sorte que, par essais, échecs, tris et cumulations, soient sélectionnées etprécisées de plus en plus celles qui vont dans le sens d'une adéquation plus grande avec la
source réelle. L'issue postule les libertés d'opinion, d'expression, d'initiative, d'association,
toutes les libertés qui habilitent les citoyens à participer à l'exploration et à l'invention de la loi
et du droit, sur la scène publique et sur des marchés privés.
La source réelle de la loi et du droit et la solution technique pour en capter les
émanations justes fondent la distinction entre le " non écrit " et le " positif ". Le non écrit est
la justice objective, mais son statut est celui de la virtualité, puisque personne n' y a d'accès
direct. Le positif est ce qui est posé au fur et à mesure que l'exploration se poursuit et que la
virtualité s'actualise. On peut postuler que le positif ne transcrit pas avec une fidélité absolue
le non écrit, ne serait-ce que parce que la loi est toujours trop générale par rapport à ses
applications toujours singulières et que le droit ne peut pas intégrer l'infinité des déterminants
qui interviennent en chaque occurrence singulière. C'est pourquoi tout repose, finalement, sur
des dispositifs et des procédures qui maximisent la probabilité que le positif exprime le plus
adéquatement possible le non écrit et minimise les risques de disjonction excessive. Ces
dispositifs et ces procédures doivent être des espaces sociaux réglés, sur lesquels les acteurs
puissent échanger, partager et explorer librement.
L'espace quasi-politique connaît la même distinction entre le non écrit et le positif.
Le non écrit est la situation, en termes de règles et de droit, qui permet de reculer le plus
possible le dernier recours qu'est la guerre. C'est la situation, où chaque politie n'aurait aucune
raison de déclarer la guerre, car sa souveraineté serait reconnue et respectée, son territoire en
sécurité et ses citoyens libres d'entretenir des rapports privés avec tous les autres, à condition
de respecter les lois et le droit posés dans chaque politie. Le positif résulte des transcriptions
du non écrit, obtenues par l'entremise de négociations entre polities. On l'appelle le droit
international ou le droit des gens. Ces négociations, conduites par la diplomatie pour prévenir
ou apaiser une guerre, se plient à la même procédure exploratoire des essais et des échecs qu'à
l'intérieur de chaque politie. Mais, le simple fait que la procédure repose sur des négociations
en bonne et due forme et non sur un espace social dont il est seulement exigé qu'il soit
soustrait à la violence et à la ruse, ce seul fait indique que le droit des gens n'est, lui aussi,
qu'un quasi-droit.
Le "quasi " de quasi-politique prend ici toute son importance, car il ne suffit pas
d'énoncer un droit positif, il faut encore le mettre en oeuvre et le faire respecter. Par nature et
par définition, il n'existe pas d'organes communs habilités à sanctionner le droit, au besoin en
recourant à la force. En d'autres termes, chaque politie demeure souveraine et décide ellemême
de la guerre et de la paix. D'où la question: qu'est-ce qui peut inciter les polities
oligopolaires à préférer se plier au droit plutôt que de recourir à la violence et à la guerre ? La
réponse est que, étant donné le rapport général des forces, la guerre est une solution toujours
plus coûteuse. Pour y recourir, une politie doit se sentir ou se croire supérieure en puissance.
Pour la contraindre à la raison et l'y ramener, les autres doivent se coaliser et recourir à la
menace de guerre ou à la guerre. La situation oligopolaire est une incitation générale à
respecter et à faire respecter le droit. C'est ici que le "quasi " devient décisif. La paix n'est
jamais garantie ni la guerre rendue impossible ou inutile, même dans un modèle pur et parfait.
Le droit positif est toujours plus ou moins décalé par rapport à la loi non écrite. Des
contestations sont toujours possibles, qui sont peut-être légitimes et dont les protagonistes se
convainquent aisément qu'ils sont dans leur bon droit. D'autre part, tout change, y compris le
contenu même du non écrit, si bien que le positif doit être perpétuellement réactualisé. Toute
modification peut être l'occasion d'un conflit et tour conflit transpolitique peut dégénérer en
guerre, car les polities sont souveraines. Le sens de l'honneur peut les conduire au point, oùl'on ne calcule plus et où l'on estime que mieux vaut la mort que le déshonneur et la perte de
la liberté.
Entre ces accès belliqueux, le droit transpolitique posé par les négociateurs est
reconnu et chaque politie a intérêt à le voir respecter. Quels dispositifs et quelles procédures
adopter, qui en assurent une mise en oeuvre convenable ? Deux grandes solutions sont
concevables. Ou bien chaque politie intègre le droit transpolitique dans sa législation
intérieure et s'efforce de le faire respecter par ses citoyens, avec les mêmes moyens que ceux
mis au service de son droit endogène. Ou bien la mise en oeuvre repose directement sur
l'engagement des polities, qui se transforment volontairement en quasi-citoyennes d'une
quasi-politie. Deux développements sont possibles. Elles peuvent décider des réunions ad hoc,
pour traiter un problème précis. Elles peuvent aussi créer des organes permanents, pour traiter
des classes définies de problèmes, et s'engager à en respecter les décisions. Les solutions et
les développements ne sont pas des alternatives absolues, ce sont des instruments différents à
mettre en oeuvre alternativement selon les cas.
Au total, le parallèle entre politie et quasi-politie est si poussée, que l'on peut se
demander, si une transpolitie oligopolaire mûre n'est pas une politie sans le nom ni la prise de
conscience. Où est la différence spécifique ? Elle est très précise et très repérable. Dans une
politie, celui ou ceux qui voudraient ne pas respecter la loi et le droit, se mettraient hors la loi
et dans une position infiniment désavantageuse, en termes de puissance, par rapport aux
forces de l'ordre. Dans une quasi-politie, le rapport des forces est moins désavantageux pour
la politie qui ne s'inclinerait pas. Le hors la loi peut recourir à la loi du plus fort et trouve
toujours de bonnes raisons pour le faire, à moins que, s'il n'est décidément pas assez fort, il
n'exerce son pouvoir de nuisance.


Conclusion. De la quasi-politie oligopolaire à la politie planétaire

Pourquoi ne pas sauter le pas, en créant une politie planétaire ? Le bénéfice serait
immense, puisque la guerre, née à l'aube du Néolithique, disparaîtrait définitivement des
histoires humaines. Car le pas à sauter consiste très précisément dans la renonciation, par
chaque acteur de la quasi-politie, à la guerre comme au dernier recours. La renonciation
équivaut à confier la gestion de tous les conflits à des dispositifs et à des procédures
communs. La guerre se fond dans la virtualité, dont elle ne peut ressortir que sous la forme de
la guerre civile.
Quelles indications peut-on tirer du modèle oligopolaire sur les raisons et les moyens
du saut dans une politie planétaire ? Après tout, certains pourraient trouver des satisfactions
dans la guerre et d'autres préférer conserver des polities souveraines héritées d'histoires très
longues et très estimables, au risque même de la guerre. Deux arguments rationnels - et non
pas des préférences sentimentales ou idéologiques - peuvent être avancés. L'un est utilitariste.
Il soutient, avec bon sens, que le dernier recours peut mal tourner et la guerre devenir totale.
À l'âge des armements atomiques, il vaut mieux éviter tout risque. L'argument tire sa
rationalité du fait que la guerre ne peut être justifiée comme une fin de l'homme que pour
autant qu'elle demeure un sport dangereux et excitant. Avec l'introduction du feu et, encore
plus, avec la mise au point, depuis la fin de la Deuxiè me Guerre Mondiale, d'armes de plus en
plus efficaces et destructrices, la guerre comme jeu ludique n'est plus crédible. Les raisons
utilitaristes sont toujours un peu courtes et ne donnent jamais le sentiment d'aller au fond des
choses humaines. Après tout, pourquoi faudrait-il absolument épargner à l'humanité dedisparaître dans une apocalypse nucléaire ? Un argument humaniste est plus solide et plus
définitif. La paix est une fin de l'homme. Un devoir de l'état d'humain est de toujours choisir
la paix, à condition qu'elle préserve la liberté, car celle-ci définit l'humanité comme espèce
distincte sur l'arborescence du vivant. La paix ne peut devenir perpétuelle et les libertés
garanties que dans une politie démocratique planétaire. Donc celle-ci est un objectif
souhaitable, dont il se trouve que, par ailleurs et par un concours millénaire de circonstances,
il a commencé à émerger dans le champ des possibles humains.
Le " comment ? " du saut dans la politie planétaire est plus facile à résoudre. Les
oligopoles la fondent en gérant en commun les problèmes communs. La réponse ouvre sur
deux solutions techniques. La plus immédiate, celle qui sollicite le moins l'imagination, exige
la création d'organes politiques communs, sur le modèle hérité des polities émergées au long
des dix derniers millénaires. Cette solution se heurte au problème délicat du transfert de
souveraineté. Jusqu'ici, l'histoire n'a produit aucun précédent, car toutes les coalescences
politiques ont résulté de la guerre et de la conquête ou de la pression d'un fédérateur
hégémonique. La construction européenne est la première expérience historique qui cherche à
démentir les enseignements du passé. L'expérience explore, selon les apparences, plutôt la
seconde solution technique. Elle consiste à créer, pour gérer pacifiquement des problèmes
circonscrits, des agences communes, distinctes et ad hoc. Au lieu d'exiger un transfert brutal
de souveraineté, la solution consiste à vider celle-ci de sa substance par soustractions
successives, en enlevant aux organes politiques de chaque politie un nombre croissant de
problèmes à gérer. À la limite, le transfert ultime de souveraineté est devenu une formalité.
La différence entre la construction politique européenne et une construction politique
planétaire éventuelle est précise et décisive. Si l'Europe ne devient pas un oligopole sur une
planète oligopolaire, elle glisse hors de l'histoire, pour en devenir un objet. Pour pouvoir jouer
dans la cour des grands, il faut être une politie en bonne et due forme, car c'est la seule
solution technique, pour devenir un acteur sur une scène transpolitique. Au contraire,
l'humanité unifiée politiquement serait l'acteur unique, si bien que le concept même de politie
perdrait de sa consistance et retrouverait le caractère de virtualité qu'il pouvait avoir avant la
Néolithisation.

Résumé : Ce texte nous présente les politiques en places et nous proposes de mettre en place une polique planétaire

Auteur : Jean BAECHLER

Source : http://www.asmp.fr/travaux/gpw/mondialisation/Baechler1.pdf

18 avril 2012

Mondialisation et capitalisme (en image)


Phase 3 - épisode 04 - Mondialisation & capitalisme - VOstFR

Résumé : Cette video nous montre la mondialisation, vue sous un oeil anti-capitaliste en montrant les défauts de la politique capitalisme avec la mondialisation.

Source : http://www.dailymotion.com/video/xcwnkm_phase-3-episode-04-mondialisation-c_webcam?fbc=553

18 avril 2012

Définition

Définition :

 

Mondialisation : Fait de devenir mondial, de se mondialisé.

  • En économie, élargissement du champ d'activité des agents économiques (entreprises, banques, Bourses) du cadre national à la dimension mondiale.


Capitalisme : Statut juridique d'une société humaine caractérisée par la propriété privée des moyens de production et leur mise en œuvre par des travailleurs qui n'en sont pas propriétaires.

  • Système de production dont les fondements sont l'entreprise privée et la liberté du marché.

  • Système économique dont les traits essentiels sont l'importance des capitaux techniques et la domination du capital financier.

  • Dans la terminologie marxiste, régime politique, économique et social dont la loi fondamentale est la recherche systématique de la plus-value, grâce à l'exploitation des travailleurs, par les détenteurs des moyens de production, en vue de la transformation d'une fraction importante de cette plus-value en capital additionnel, source de nouvelle plus-value.

Source : Larousse

Résumé : Ce message est une définition des deux grandes notion abordé dans ce blog

 

Publicité
Publicité
Publicité
Publicité