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La mondialisation est-elle l'extension du capitalisme ?
18 avril 2012

Courants anticapitalistes

Marxisme

Karl Marx consacre plusieurs décennies à étudier et expliquer le fonctionnement, l'histoire et le développement du capitalisme. Son plus célèbre ouvrage sur ce sujet est Le Capital. Il rejette viscéralement le système capitaliste, le jugeant inégalitaire et dénonçant ce qu'il nomme aliénation, qui ne peut être aboli que par le communisme. Ces idées ont débouché systématiquement sur la dictature et l'appauvrissement généralisé.

La théorie marxiste considère que le capitalisme va inexorablement vers sa perte et disparaitra inexorablement. Cette question et les erreurs de cette théorie sont abordées en détails dans des articles dédiés : marxisme, matérialisme historique, lutte des classes, Valeur-travail, exploitation, baisse tendancielle du taux de profit, etc.

Anarchisme

Les courants anarchistess'opposent au capitalisme pour des raisons proches de celle des marxistes, même s'ils divergent sur la façon de parvenir au paradis des travailleurs que serait la société socialiste. Ils prônent une suppression immédiate de la propriété et refusent le recours à un État socialiste de même que toute autorité.

En supprimant la propriétéet le droit, la société anarchiste ne peut être régie que par la loi du plus fort, conduisant à la réinstauration de l'État.

Chrétiens

Les liens entre christianismeet libéralisme sont complexes, de même que les liens avec le capitalisme. Si les mouvements chrétiens sont généralement réfractaires à l'idée de révolution, certaines traditions chrétiennes s'opposent au capitalisme.

En Amérique latine s'est développé à partir des années 1950 un courant chrétien communiste, qui défend une « théologie de la libération ». Née en particulier parmi les dominicains, cette théologie de la libération a de nombreux points communs avec le marxisme. L’action politique est présentée comme une exigence de l'engagement religieux dans la lutte contre la pauvreté, de même que l'engagement en faveur de la « libération des peuples ». La figure du Christ est embrigadée au service de combats politiques révolutionnaires.

Ce courant a été condamné par le Vatican sous le pontificat Jean-Paul II considérant qu'elle est incompatible avec le dogme de l'Église catholique romaine et déclarera ainsi : « cette conception du Christ comme une figure politique, un révolutionnaire [..] est incompatible avec les enseignements de l'Église ».

Dans la première moitié du XIXe siècle, Étienne Cabet est un autre représentant de l'anticapitalisme chrétien, qui rejoint le communisme sur de nombreux points, mais pas sur ses prémisses. Pour Cabet, supprimer la propriétéet instaurer une société qui revienne à un supposé communisme primitif, c'est revenir au seul vrai christianisme, corrompu par l'Église catholique. Il propose un système fondé sur la propriété collective, la suppression de la monnaieet le principe « À chacun suivant ses besoins. De chacun suivant ses forces ». L'individualisme est combattu, comme la recherche de la liberté : « la passion aveugle pour la liberté est une erreur, un vice, un mal grave ». Ainsi, pour des raisons en apparence différentes des marxistes (revenir à la vraie foi), Cabet entend défendre le communisme : « Le communisme, c’est le Christianisme [...] c’est le Christianisme dans sa pureté, avant qu’il ait été dénaturé par le Catholicisme » (in Le vrai christianisme)

Les premières communautés chrétiennes ont été en outre souvent interprétées comme les premières communautés communistes.

Fascisme et nazisme

Les mouvements fascistes et nazis montrent une forte aversion pour le capitalisme et le système de la grande entreprise. Selon Stanley Payne, spécialiste du fascisme et du franquisme, l'opposition au capitalisme fait partie de l'essence du mouvement fasciste. Les grandes entreprises doivent ainsi passer sous le contrôle du pays où disparaitre complètement, au profit d'un modèle corporatiste. Le fascisme italien avec le manifeste de Vérone adopte ainsi une politique de « socialisation ».

Les nazisétaient quant à eux particulièrement critique du « capitalisme financier», en particulier en raison de leur antisémitisme et de l'opposition à la « finance juive » et plus généralement à la « finance internationale  » :

La lutte contre la finance internationale est devenue le point le plus important de la lutte de la nation pour son indépendance et sa liberté économique. (Adolf Hitler, Mein Kampf)

Nazisme et fascisme ont tous deux prétendu être une troisième voie entre capitalisme et communisme, défendant souvent un modèle corporatiste.

Le caractère anticapitaliste des régimes fascistes et nazis a également été démontré par l'économiste autrichien Ludwing von Mises, qui écrivait en 1947 dans Le Chaos du planisme : « Il est important de comprendre que le fascisme et le nazisme étaient des dictatures socialistes ». L'historien Gaetano Salvemini analysa également le fascisme comme un socialisme dès les années 1930.

Dans le cas français, les Ligues des années 1930 sont clairement anticapitalistes, en particulier sous l'influence de Georges Valois.

Conservatisme

Une société fondée sur le capitalisme libéralest l'inverse d'une société figée et les hiérarchies sont perpétuellement remises en question. Certains conservateurs s'opposent à ce titre au capitalisme.

Notamment sous l'influence des traditions religieuses, certains conservateurs peuvent voir l'argentcomme malsain, sale, corrupteur des vraies valeurs (travail, famille, patrie, ...). Pour Édouard Drumont, cette rhétorique s'accompagnait également d'un discours antisémite.

Dans une logique nationaliste, certains rejettent l'idée que des étrangers puissent avoir une influence, ou que des citoyens fassent passer leur intérêt financier avant les intérêts nationaux en faisant des affaires avec des étrangers ; par conséquent certains réclament un contrôle fort sur les financiers et les acteurs du commerce international, collectivement flétris comme « apatride », et sur les sociétés de capitaux caractéristiques du capitalisme, a fortiori lorsqu'il s'agit de multinationales. Leur idéal est plutôt la société de personnes, ou mieux encore le petit entrepreneur individuel tels que l'artisan, l'agriculteur ou le professionnel libéral (médecin, avocat...).

Résumé : quelque exemple de courants anti capitaliste

Source : http://www.wikiberal.org/wiki/Anticapitalisme

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